« ...Quelque chose d'essentiel se joue lorsque le regardeur sent que là se meuvent ses fantômes, ses poussières d'âmes et de corps les plus archaïques... »
Extrait de " Rodia Bayginot : La force de l'image "- Texte de Jean-Paul Gavard-Perret
"Rodia Bayginot est plasticienne. Elle vit en Provence, près d'Aubagne.
Depuis 1992, dans une exigence ludique, le travail de Rodia Bayginot tend vers une authenticité sans cesse renouvelée, qui se transforme en s'inspirant de son siècle.
Elle utilise techniques et matériaux avec une volonté constante de réinvention même lorsque ces techniques ne sont pas homologuées « artistiques ».
Ce qui explique que ses créations se nourrissent tout autant de l'histoire de l'art, de traditions ethniques traditionnelles, de collaborations interdisciplinaires (avec d’autres plasticiens, des photographes, des auteures, des gens de théâtre, une naturaliste, un danseur-chorégraphe, des créateurs sonores, des vidéastes et des associations impliquées dans la vie de la cité), que de sortes de retraites : dans ces moments de suspensions déstabilisantes et d'harmonies interrogées s'opèrent des métamorphoses génératrices de créations autres, qui n'ont de véritables existences qu'à partir du moment où l'artiste leur donne un nom.
Ainsi sont nés, en plus de ses tableaux : Livres clos, Lucioles bavardes, Rêves, Escapades, Tableaux debout, Supports mobiles bipèdes et sympathiques, Effusions, HauT-pErcHé-e-s, Bérets champis, Bayginskayas, Grimoires MauxDits, Reliquaires fabuleux, etc., tous ayant en commun qu'ils portent, sans que l'on puisse vraiment dire de quelle façon, l'estampille originale et véridique de Rodia Bayginot."
Marie-José Pavirieux-Missamemque
Principales expositions depuis 1992
Expositions récentes
2016
2015
2014
Texte critique
Extrait de :
" Rodia Bayginot : La force de l'image "- Texte de Jean-Paul Gavard-Perret »
"L'œuvre de Rodia Bayginot permet un fantastique voyage d'exploration autour d'un univers intime toujours côtoyé, jamais visité et dont la circonférence restera incertaine et le centre inconnu puisque la femme (fée ou sourcière) en est l'axe de gravité. La transgression, la belle incertitude et la limite de l'œuvre tiennent à ce plongeon au cœur des fantasmes. Elle devient le lieu, l'objet d'un étrange amour et d'une sorte de sacrifice qui a quelque chose à voir avec la vie et la mort. (…)
Contre les terres brûlées de l’absence et les territoires asséchés par nos manques, le travail de Rodia Bayginot devient ce qui serpente dans la mémoire pour la segmenter afin que les Mélusine s'y immiscent à tout coup. Nous en épousons soudain les vibrations. Certes nous savons que leur abri n'est que précaire : il n'empêche. Leur force demeure liée à leur lumière parfois ombragée malgré le flamboiement des couleurs et le baraque des formes. L'œuvre devient la voix qui parle à travers les bouches archaïques autour desquelles tourne encore un soleil espéré."
Les oeuvres de l'artiste :
Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience.
En poursuivant votre navigation sur le site, vous acceptez les cookies